[2017-05] - Pas de projet d’institution d’un certificat de salubrité.

par Guilhem GIL, Maître de conférences à Aix-Marseille Université
Affichages : 1152

JOAN Q du 21 mars 2017, p. 2426. Rép. minist. n° 74655.

Saisie d’une proposition visant à ajouter un certificat de «salubrité» dans les documents obligatoires lors d’une vente immobilière, la ministre du logement a rappelé que, depuis le 1er novembre 2007, sous réserve de la situation du bien vendu, les constats ou états relatifs à l’amiante, au plomb, aux termites, aux risques naturels et technologiques, à la performance énergétique et aux installations intérieures de gaz et d’électricité doivent être regroupés dans un dossier de diagnostic technique, fourni par le vendeur, annexé à la promesse de vente ou, à défaut de promesse, à l’acte de vente notarié (acte authentique). S’y est ajouté depuis le 1er janvier 2011, le document relatif à l’installation d’assainissement non collectif. Si l’un des documents produits lors de la signature de la promesse de vente n’est plus en cours de validité à la date de la signature de l’acte de vente notarié, un nouveau document doit être annexé à ce dernier. En l’absence, lors de la signature de l’acte de vente notarié, de l’un des documents en cours de validité relatif au plomb, à l’amiante, aux termites, aux installations de gaz et d’électricité et à l’installation d’assainissement non collectif, le vendeur ne peut s’exonérer de la garantie des vices cachés correspondante ; il demeure alors responsable vis-à-vis de l’acquéreur en cas de découverte du vice. L’objectif du dossier de diagnostic technique est de protéger et de mieux informer un futur propriétaire sur l’état global du bien et sur les éléments susceptibles de présenter des risques pour la santé ou pour la sécurité des personnes. Ce dossier constitue donc d’ores et déjà un «certificat de salubrité». Enfin, si un arrêté d’insalubrité est en cours sur un immeuble, ce dernier est publié à la conservation des hypothèques ou au livre foncier dont dépend l’immeuble. Le notaire puis le futur acquéreur sont ainsi informés. En conséquence, le gouvernement n’envisage pas, à court terme, de créer un certificat de «salubrité» lors des ventes immobilières.